ATELIER DU 10 JANVIER 2017

ATELIER D’ ÉCRITURE DE REGUSSE

10 JANVIER 2017


Reprise en 2017 avec Arno Calleja


1) Petit « échauffement » sympathique pour faire connaissance

Suivant le modèle du poème d’Alain Gheerbrandt  » l’homme troué « , écrire un petit texte suivant une phrase donnée par Arno.

La phrase qui m’est attribuée est: Les lunettes qui tombent ne cassent pas…

 

Mon texte:

 

Les lunettes qui tombent ne cassent pas,

Les lunettes qui cassent ne sont plus lumineuses,

Les lunettes qui ne sont plus lumineuses sont inutiles,

Les lunettes inutiles sont futiles,

Les lunettes futiles sont généralement excentriques,

Les lunettes excentriques ne servent pas les yeux,

Les lunettes qui ne servent pas les yeux sont instables,

Les lunettes instables tombent constamment,

Les lunettes qui tombent constamment, bizarrement, ne cassent pas…

 

2) Travail après lecture d’un poème de Paul Anders:

 

En commençant une série de phrase par  » je suis « , évoquer un sentiment d’immensité, de grandeur…

 

Je suis sous la terre,

Je suis sous vos pieds,

Je suis bien plus bas… Je suis le magma,

Je suis la chaleur, je suis la pression incommensurable,

Je suis la force qui jaillit du cratère en couches incandescentes et destructrices,

Je suis la matière puissante et immaîtrisable qui descend vers l’océan,

Je suis cet océan immense qui accueille la lave et sculpte le feu en le refroidissant,

Je suis cette vague qui vient des abysses où naissent les baleines, animaux légendaires,

Je suis ce corps géant qui jaillit d’un liquide et voudrait s’échapper de notre pesanteur,

Je suis ce mammifère qui veut être oiseau et tendre vers le ciel sa masse de kilos,

Je suis ce ciel qui l’appelle, qui le crie, lui faisant miroiter, la nuit, ses galaxies,

Je suis cette immensité bleue, ces soleils, ces trous noirs qui dévorent la matière,

Je suis ces anneaux de Saturne qui semblent être des yeux, le regard d’un faux dieu,

Je suis cette vision qui attire vers elle l’immensité des cimes, celles ancrées sur la terre,

qui se tordent, se déchirent, pour admirer la vie.


 


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