Les Orcalyns

ATELIER DU 09/02/2023

Les acrostiches

Avec les lettres de votre nom ou prénom: JEAN-MARIE, écrivez un texte évoquant les quatre éléments (terre, air, eau, feu) puis un autre sur un thème libre.

Je n’y parviendrai pas ? Peut-être que si après tout !

Eau, élément indispensable à la vie, tu sembles disparaître

Au lac de Sainte-Croix dont le niveau s’abaisse, c’est fou !

Ne voit-on pas par contre, dans d’autres contrées, que l’eau envahit tout ?

 

Même si l’eau est vitale pour éteindre le feu, point trop n’en faut !

Alors, courant d’air ou courant d’eau ? Si l’un éteint, l’autre attise.

Rien n’est parfait ici-bas. Si nous voulons survivre, avec les éléments

Il nous faut composer. Protégeons notre terre et notre potager.

En restant raisonnable, cela doit fonctionner. Donnons nous rendez-vous dans une centaine d’années !

——

Jean qui rit Jean qui pleure. J’ai commencé comme ça, mais maintenant quoi dire ?

Et là je me demande : que fais-je dans cette galère ? Vais-je pouvoir écrire,

Avec mon papier blanc et mon humble stylo, un grand nombre de pieds ?

Ne me décevez pas, lettres, mots, rimes, et sortez de ma plume, courez sur le papier.

 

Méninges, travaillez dur ! Sachez nous épater en déversant un flot de phrases mirifiques,

Avec de belles images qui nous viennent à l’esprit ! Mais là rien ne me vient et c’est bien là le hic.

Riez, riez, riez, vous qui avez écrit de merveilleuses choses. Vous me faites souffrir et mon cerveau explose !

Il faut pourtant que je me lance. Je me triture la tête pour déverser ma prose

En milles pattes de mouches sur ma feuille qui reste, malgré tous mes efforts, désespérément close. J.M.

ATELIER DU 09/02/2023

Texte sur l’Égypte

Pour le texte ECRIT EN NOIR écrivez un début et une fin, soit en conservant le thème historique, soit en improvisant sur un thème libre.

Mon texte:

Lorsque Roger s’était couché la veille au soir, il avait d’abord eu bien des difficultés pour prendre son sommeil. Sa dernière heure passée à lire l’histoire d’Ahotep et de son fils Amosé lui était rapidement revenue à l’esprit, l’empêchant de se détendre et de commencer à trouver ce repos réparateur qu’il méritait pourtant bien. Il avait manié et brouetté des pierres durant une bonne partie de la journée et tout son corps réclamait maintenant de la tranquillité et du sommeil. Quelle idée avait-il eu, après un frugal dîner, de se mettre à lire dans son fauteuil, et surtout ce livre sur l’Égypte ! Son cerveau avait alors rapidement imaginé un subtil mélange de pyramides, de tombes, de statues, et de blocs de pierre en tous genres qui lui avaient embrumés l’esprit et plombés des paupières qui ne demandaient qu’à couvrir ses yeux rougis par la fatigue.

« Bon allez, s’était-il dit, je serai aussi bien dans mon lit. »

Et joignant le geste à la pensée, il s’était dirigé vers la chambre où le combat pour prendre son sommeil allait bientôt commencer. Après une bonne dizaine de minutes de pensées diverses et décousues, il s’était inconsciemment replongé dans les pages de son livre et l’histoire d’Ahotep l’avait l’avait accaparé et immergé durant plusieurs heures dans la succession du pharaon, les manipulations et intrigues qui surviennent souvent dans ce genre de situation. Il revoyait et revoyait la scène :

Un coup de tonnerre avait réveillé Téti la Petite. Comme si elle venait de retrouver la vigueur de sa jeunesse, la vieille dame bondit hors de son lit, se vêtit d’une tunique bleue sombre et s’engagea dans le couloir qui menait à la chambre d’Haotep. La porte s’ouvrit avant que la reine mère n’ait eu le temps de frapper :

« Tu as entendu ? » Plusieurs éclairs zébraient le ciel du petit matin.

« Je n’ai pas souvenir d’un pareil orage, » dit Téti la Petite.

« Il n’y a rien de normal. Une seule explication possible : c’est l’empereur qui déclenche la fureur de Seth. »

« Impossible de célébrer la cérémonie du couronnement !

– Impossible tu as raison. »

Même les plus gros dormeurs avaient été arrachés à leur quiétude. A l’intérieur du palais, on s’agitait, et l’intendant Qaris ne parvenait pas à calmer les esprits. Ahotep pénétra dans la chambre de son fil. Debout devant une fenêtre, Amosé contemplait la fureur des cieux. 

Il appréhendait tellement cette journée ! Les coups de tonnerre ainsi que les trombes d’eau que le ciel lui envoyaient coulaient dans sa tête comme une délivrance, un répit provisoire dans la réalisation des événements qu’il devait subir.au cours de cette journée qui venait de naître sous des nuées inhospitalières. Il haïssait cette vie à la cour du pharaon, toutes ces flatteries, ces mensonges, ces manipulations de courtisans avides de pouvoir et de privilèges. Il sentit soudain une présence hostile et se retourna prestement. Un couteau d’une longueur impressionnante allait lui tomber dessus et il l’esquiva en se jetant à terre…

Roger fit alors un bond dans son lit, se redressa brusquement en criant. Réveillé en sursaut, il sortit alors de son cauchemar, la sueur perlant sur son front brûlant. « Maudit bouquin ! » maugréa-t-il avant de se retourner pour tenter encore de trouver le repos. J.M.L.

ATELIER DU 16/02/2023

Le hasard fait bien les choses

• Piochez six noms au hasard dans le chapeau et rédigez six petits poèmes.

• Le nombre de lignes de chaque poème est obtenu en jetant un dé, On peut changer l’article devant le nom et mettre au pluriel,

Les mots que j’ai sortis du chapeau:

– La presse, Dé = 4 lignes – L’anniversaire, Dé = 6 lignes – La visite, Dé = 3 lignes –

– L’histoire, Dé = 4 lignes – Le style, Dé = 5 lignes – Les sentiments, Dé = 2 lignes –

J’ai préféré écrire les six poèmes sur le même sujet: la vigne et son vin

Nous l’avons sous les pieds le raisin récolté.

Nous voila ennuyés, nous n’avons pas de PRESSE

Et sommes obligés de le fouler aux pieds.

Mais le jus de raisin nous éclabousse les fesses !!

Quand le vin est tiré c’est vrai il faut le boire,

Et l’on trouve sans mal une chose à arroser,

Car lorsque l’on cherche, on trouve, et on peut faire la foire !

On pose les bouteilles, on rempli les godets.

Pas de faux cols bien sûr, et là c’est moi qui sert

Puisque chacun me souhaite un bon ANNIVERSAIRE.

On a fait la VISITE de ces caves voûtées,

Admiré tous ces fûts de chêne alignés,

Contenant un nectar que l’on classe A.O.P.

L’HISTOIRE de ce pays n’est-elle pas dans ses vignes

Dont on entend souvent vanter les bons cépages ?

On les voit au soleil former de longues lignes.

Alors buvons ce vin, ne soyons pas trop sages !

Mais buvons avecSTYLE, ou plutôt dégustons.

Apprécions les tanins et les rouges couleurs

Qui vont mettre l’ambiance, faire sauter les bouchons

Pour remplir les verres sans voir passer les heures.

Attention il faut boire… avec modération !

Laissez les SENTIMENTS alors s’exprimer,

Affûtez vos papilles, utilisez le nez !