Le mystère de la chèvre d’or

Une nouvelle aventure de Jeanjean d’Aups

 

Le mystère de la chèvre d’or


couverture chèvre d'or Crêtes de Barbin

 

Dans ce nouvel opus, vous retrouverez notre ami Jeanjean dans les gorges du Verdon. Apprenti géocacheur, il va devoir affronter ses peurs et la légende. Va-t-il sortir indemne de cette nouvelle aventure où il côtoie encore une fois l’Histoire, mais où la réalité va se mélanger intimement à la fiction ???

 

Fiche technique du produit:   Copyright: Licence de copyright standard  Publié le 7 décembre 2011  

Langue: Français  Pages: 178  Reliure: Couverture souple  Dos carré-collé  Encre intérieure: noir et blanc

 

Deux extraits du roman:


Chapitre 1

Près du Verdon


Il n’a plus la notion du temps passé. Il rampe dans ce boyau depuis à peine vingt minutes mais il lui semble qu’il y crapahute depuis plus d’une heure. Par moment le passage est si étroit que , même allongé, il a des difficultés à se mouvoir. Il souffre déjà beaucoup de ses coudes dont il se sert pour avancer sur une roche rarement lisse malgré le travail de l’eau durant des siècles. Les parois du conduit naturel sont le plus souvent striées, ou alors le sol est jonché de débris rocheux de toutes tailles qu’il doit dégager pour assurer son cheminement. De toute façon, il est hors de question qu’il fasse demi tour à cet endroit. Sa marge de manœuvre est quasiment inexistante depuis qu’il s’est engagé dans cette voie et c’est uniquement l’espoir de découvrir une partie plus large, voir une salle assez vaste, qui l’a ainsi poussé de l’avant. Il tient devant lui dans la main droite une lampe torche dont la lumière salvatrice s’estompe peu à peu, ce qui commence à l’inquiéter sérieusement. Bien sur il y a cette batterie de rechange dans son sac à dos ainsi qu’une lampe à dynamo, mais pour l’instant, il lui est impossible d’effectuer le remplacement. Étant donné l’étroitesse du lieu, il traîne le sac derrière lui par le truchement d’une corde attachée à sa ceinture. Si la lumière vient à lui faire défaut, il faudra qu’il parvienne à remonter suffisamment le sac le long de son corps pour que cela lui permettre de permuter les accus. Il arrive à un nouveau coude dans la roche et reprend espoir. Il va peut-être pouvoir effectuer son demi-tour et refaire le chemin en sens inverse…

Chapitre 5

Où l’on fait la connaissance d’Aymery

Aymery est né en l’an 937, dans une grosse ferme proche de Moustiers. Son père n’en est pas le propriétaire. Celle-ci appartient au clergé du diocèse de Riez. Il n’est même pas métayer, mais simple berger. Un rustici comme on les nomme à l’époque. Sa mère aussi travaille dur dans les communs de la ferme, vaquant tant aux travaux agricoles, qu’à la cuisine et à la buanderie. Aymery a donc toujours vécu une existence simple, dans un confort très « rustique », peut-on dire sans jeu de mot. Néanmoins il ne lui est jamais venu à l’idée de se plaindre. Il voit bien plus miséreux autour de lui qui a toujours eu le gîte et le couvert. Quoi de plus naturel pour un fils de berger que de devenir lui-même pastoureau ? Il suit donc la même voie que son père, même s’il est également très manuel, et peut aussi bien travailler la terre que le bois ou la pierre. Élever des moutons reste toutefois son occupation favorite. A force de courir la montagne, il s’est constitué une solide musculature, et comme il a la « charpente » grande et solide de son paternel, il est taillé pour effectuer correctement ce dur labeur. Il a pu, en économisant denier après denier, mettre suffisamment dans sa bourse pour acheter les agneaux sevrés nécessaires à la constitution de son premier troupeau. A force de patience, de travail, et de privations, son cheptel s’est agrandi jusqu’à compter plus d’une soixantaine de têtes. Il a également pu acquérir un âne et quelques chèvres. Deux auxiliaires précieux lui facilitent la tache, dont l’un a une histoire peu commune :…